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La Séance

LE DIAGNOSTIC OSTÉOPATHIQUE



Introduction



     Comme pour toute autre profession médicale responsable, le diagnostic est la base du processus qui aboutira à la réalisation du geste thérapeutique. La qualité de la démarche diagnostique conditionne donc celle du traitement. Evidemment les outils diagnostiques classiques, revêtent d’une importance précieuse pour l’ostéopathe, lorsqu’il appréhende le patient : examens radiologiques, analyses biologiques etc.
L’ostéopathe durant l’exercice de sa fonction,  a une grande responsabilité. C’est la raison pour laquelle l’abord diagnostique du patient est minutieux et systématique.

 

      Pour démarrer la procédure diagnostique, on commence par découvrir l’histoire pathologique du patient.
Pour y parvenir, on utilise dans un premier temps l’observation, l’écoute et l’interrogation du patient. Cette phase, c’est l’anamnèse, elle consiste à confronter et structurer les informations.
 

Anamnèse

    L’observation et l’écoute permettent de collecter  les premiers indices nécessaires à la démarche diagnostique : attitudes, positions antalgiques, crainte, peur ou soulagement traduit par des expressions faciales.
Ces deux premières étapes sont aussi le début de la relation de confiance qu’il doit exister entre le thérapeute et le patient afin qu’il puisse s’exprimer.
La troisième étape consiste à interroger le patient de manière structuré et précise. De cette manière on peut rassembler des informations sur la pathologie mais aussi et surtout sur l’état général du patient. On peut, ainsi, se faire une représentation d’abord générale :
- Du motif de consultation ;
- Des antécédents traumatiques ;
             o Accidents
             o Chutes
             o Fractures, entorses
- Des antécédents chirurgicaux ;
             o Interventions chirurgicales
- Des antécédents médicaux ;
             o Maladies
             o Traitements en cours
- Des antécédents familiaux ;
- Du style de vie ;
             o Consommation éventuelle de tabac, d’alcool, de médicaments
             o Profession, loisirs
             o Habitudes alimentaires
- De l’histoire de l’affection actuelle ;
             o Ancienneté du symptôme
             o Durée
             o Mode d’apparition
             o Nature de la douleur éventuelle
             o Intensité
             o Chronicité éventuelle
             o Evolution
             o Localisation de la douleur
- De l’état fonctionnel des différentes sphères ;
            o Crânienne
            o Viscérale
            o Gynéco-urinaire
            o Cardio-pulmonaire

Cette phase, permet ainsi, de poser un premier diagnostic d’exclusion qui établit les éventuelles contre-indications à la prise en charge ostéopathique.


 
Examen clinique
 

             Qu’il soit classique ou spécifique, il doit être pratiqué avec rigueur et minutie de manière à rassembler des signes objectifs de la maladie en les prenant tous en considération. Il serait dommageable de se reposer uniquement sur les qualités de palpation de la main de l’ostéopathe, aussi bonne soit elle, si la vigilance de l’ostéopathe est inappropriée ou si l’examen n’est pas complet.
Le thérapeute par la palpation, qu’elle soit superficielle : afin d’apprécier l’état de la peau et ses variations de température, d’humidité, de texture ou de tension; ou bien profonde : afin de collecter des informations d’avantages anatomiques et fonctionnelles, recherche et intègre une vision mentale de la position dans l’espace de l’organe ou de l’articulation examinée ainsi que de son état fonctionnel et de sa mobilité.
           

            Cet examen comprend aussi des techniques de percussion, de vibrations, d’auscultations qui associées à l’anamnèse et aux éventuels tests médicaux pourront mettre en évidence un diagnostic d’exclusion à la pratique de l’ostéopathie.
Après ces deux phases l’ostéopathe doit posséder suffisamment d’informations pour éliminer toute contre- indication ostéopathique : fracture, cancer, anévrisme aortique, infarctus du myocarde, etc.



Tests ostéopathiques spécifiques
 

       L’aboutissement du diagnostic ostéopathique est de découvrir la ou les dysfonctions primaires qui sont responsables de réactions tissulaires organisées et inscrite dans le temps. Ces réactions engendrent, pour rappel, différents symptômes présents dans l’organisme à des endroits souvent éloigné physiquement de la cause elle-même.
 

La dysfonction ostéopathique comprend d’une part la structure et d’autre part la fonction, c’est pourquoi les ostéopathes ont établit au cours du temps des tests dits positionnels et des tests de mobilité. Ces tests n’indiquent pas la dysfonction primaire, ils ne sont que des outils, permettant de mettre en évidence différentes informations, qui  une fois recoupées renseignent sur la réalité anatomophysiopathologique du patient.
 

Lors d’un test positionnel, on compare un repère anatomique par rapport à son homologue ou par rapport à un autre point de référence.
C’est un test relatif, simple et permettant de visualiser un désordre positionnel sans pour autant l’identifier ou présumer de sa cause. Ce test ne permet ni de connaître la normalité entre les deux points repères, ni de savoir si la différence observée est fonctionnelle ou morphologique ou encore de savoir si la différence positionnelle est le résultat d’un désordre primaire ou secondaire et adaptatif. Le test positionnel offre un regard statique. C’est pourquoi il ne peut être utilisé seul et ouvre souvent la voie à une réflexion  de logique fonctionnelle caractérisée par les tests de mobilité.

 

            Les tests de mobilités articulaires sont des tests spécifiques de la pratique ostéopathique, ils sont utilisés une fois la zone articulaire découverte. Ils permettent de préciser et de qualifier tous les paramètres de la dysfonction ostéopathique. Les tests de mobilités donnent à l’ostéopathe la capacité d’apprécier l’harmonie existant entre structure et fonction qui lui incombe.

Il existe des tests de mobilité globaux : ils concernent un mouvement pluri-articulaire et déterminent plus globalement une fonction articulaire, rotation de toute la nuque, flexion/extension du tronc. Ces tests désignent une large zone conflictuelle mais n’en précisent pas la nature.
 

L’ostéopathe réalise alors des tests de mobilité articulaire spécifiques : ils s’intéressent aux plus petits mouvements articulaires comme peuvent l’être les mouvements mineurs. Fiables et reproductibles ils nécessitent une sensibilité palpatoire, propre à l’ostéopathe, qu’il a travaillée et développée. De la qualité du diagnostic dépendra celle du geste technique utilisé dans le cadre du traitement.

Traitement ostéopathique
 

             L’ensemble de l’anamnèse, de l’observation et des tests participe à la mise en place du traitement ostéopathique. En fonction des informations obtenues durant ces différentes phases, l’ostéopathe élabore son traitement, à l’aide d’outils thérapeutiques, en correspondance avec le patient. Il doit choisir au sein de son panel thérapeutique les techniques à mettre en œuvre ainsi que la manière dont les utiliser afin de redonner de l’amplitude articulaire et donc de la mobilité à une structure en dysfonction et permettre par conséquent une fonction cohérente et harmonieuse.

Pour cela l’ostéopathe combine les techniques structurelles, fonctionnelles, d’énergie musculaire ou encore viscérale et crânienne toujours dans le but de potentialiser les mécanismes « d’auto-guérison » de l’organisme et non pas de se substituer à ces derniers. 

OSTEOPATHIE

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